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passer la soirée avec - Page 7

  • Passer la soirée avec Mademoiselle Fa


    Passer la soirée à lire, enfin, Passagère du Silence, de Fabienne Verdier.
    Il faudra le relire, celui-là aussi.
    Son maître chinois lui parle ainsi un jour, au tout début de son apprentissage :

    « Je me fiche du sens de ce que tu calligraphies. Ca pourrait être le rayon lumineux sur le bec de ton oiseau, la brise du soir qui vient conter des histoires, le tonnerre qui cogne à ta porte. C’est l’éclat spirituel qui doit générer l’œuvre ; la pensée ne doit pas l’emporter sur le naturel de l’ensemble. Le sens du caractère est anecdotique pour l’instant. C’est l’unité qui importe. Tu as voulu traiter ta phrase en oubliant l’harmonie de la composition ; on sent le labeur ; ton travail est mort avant même d’avoir vu le jour. Pars toujours d’une intuition poétique et essaie d’exprimer la substance des choses ; tel est le principe constant. Où est la manifestation du mystère merveilleux ? Tu as laissé échapper le naturel ».
    (Ed. Albin Michel, page 106)

  • Passer la soirée à Assise.

    Passer la soirée à lire Assise Une rencontre inattendue, de François Cheng, qu’on a emprunté à la bibliothèque, et attendu patiemment plusieurs semaines.
    Lire le texte d’une traite.
    Puis le relire.


    « Le Grand Vivant – à ne pas confondre avec le « bon vivant » - est celui qui va au-devant de la Vie, sans prévention et sans restriction, avec un courage désarmant et une confondante générosité. Comme tout un chacun, il va au-devant de ce qui est agréable, bénéfique, gratifiant. Cependant, lui ne se dérobe pas face à ce qui est hostile, éprouvant, nuisible : privations, intempéries, bêtes sauvages prêtes à dévorer, brigands prompts à tuer, êtres atteints de maladies contagieuses que tous fuient, offensés et humiliés dont la souffrance vous écrase. Le Grand Vivant se doit de dévisager toute la souffrance terrestre, car ce qui est impliqué à travers l’ensembles des êtres, c’est bien cette immense aventure de la Vie.»